Trois carnets de voyage - 2014


Ludger, instituteur de l'école de Soavina
Ludger, instituteur de l'école de Soavina

28 avril au 18 mai 2014 - Claude

Ce séjour n’était pas prévu et ce sont plusieurs appels au secours, de plusieurs personnes qui m’ont décidé. 

Difficile de bien faire un état des lieux mais il y a conflit entre 2 clans d’enseignants et également entre parents et enseignants.

 

L’origine de ces dysfonctionnements, probablement l’argent qui est tombé dans la famille de 2 enseignants, de façon plus ou moins légale et qui a favorisé la consommation exagérée d’alcool. 

Là-dessus se sont greffées des rumeurs plus ou moins fondées sur la vie privée de certains enseignants. 

Tout est à mettre au conditionnel car il n’y a pas de preuves et que c’est une parole contre une autre parole. 

 

Je suis arrivé sans prévenir et j’ai trouvé un centre qui ressemblait à un centre abandonné, pas entretenu et un ambiance très lourde pour rester poli. Aux essais d’explications que j’ai avancés il faut rajouter le vol du panneau solaire et la kermesse qui avait pour but de faire un peu d’argent pour une fête à l’occasion du 10ème anniversaire de la création de ce centre et qui a surtout contribué à semer le trouble sur le bénéfice annoncé. Les parents suspectent les enseignants de se mettre de l’argent dans les poches et les enseignants reprochent aux parents de ne pas avoir participé à l’organisation de cette fête. 

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22 octobre - 20 décembre 2014 - Claude, Francette, Guillaume

Au cours de ce séjour de 2 mois, nous avons eu le plaisir d'être accompagnés par Francette et Guillaume pendant environ 2 semaines et le frère Christian Gaulon nous a apporté son aide précieuse pour notre déplacement à Soavina. 

 

1. A Soavina, dans le village de Miarna, cette école perdue au milieu de nulle part, nous avons retrouvé Ludger un peu plus en retrait que d’habitude mais je crois qu’il supporte une grosse pression entre nous et les parents et le bilan n’était pas à la hauteur de ses espérances.

 

Pour autant, des résultats existent :

* Concernant les cacahuètes et le chemin vers une certaine autonomie, il était convenu que pour un gobelet de semence achetée par L'Eau Vive, les parents devaient rapporter 2 gobelets de production. Certains se sont arrêtés à la première étape et le résultat s’en ressent. N’empêche, la semence que nous avons achetée a bien permis de mettre en culture les 4 Ha et de cette première production on a gardé de quoi ensemencer 6 Ha cette année et de mettre à la vente pour 300 000 Ar de cacahuètes. Ce n’est pas beaucoup mais un petit calcul nous montre qu’ avec 10 Ha, le fonctionnement de l’école serait assuré et nous sommes plutôt contents de ce résultat.

* La maison des enseignants est debout sans porte ni fenêtre ni escalier d’accès le jour de notre visite mais les choses se sont arrangées depuis et nous avons pu faire l’inauguration en confiant cette construction aux ancêtres, un moment toujours émouvant même s’il reste un peu mystérieux pour nous.

* Nous avons commandé, par l’intermédiaire de Christian Gaulon, une série de puzzles à un artisan local pour les plus petits.

Malheureusement, Guillaume n’a pas vu grand-chose de cette partie puisqu’il était le plus souvent au fond de son lit.

 

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Novembre 2014 - Francette

Compte rendu rédigé par Francette qui se rendait pour la première fois dans l’Ile.

 

C’est au mois de novembre, au début de l’été dans l’océan indien, que les membres de l’Association Eau Vive, dont le siège se situe sur notre commune, se sont rendus à Madagascar pour la visite annuelle des sites scolaires où elle intervient.

Pour ceux qui s’y rendaient pour la première fois, ce fut l’occasion de s’interroger sur les particularités de cette île où la France fut présente de 1895 à 1960 et où on peut encore largement se faire comprendre dans notre langue puisque le Français y reste la langue obligatoire aux examens.

Vingt un millions d’habitants sur 587 040 km2, la population est encore à près de 90% rurale, l’espérance de vie est de 60 ans et on peut y rencontrer une vingtaines d’ethnies différentes.

Si autrefois Madagascar était recouverte de forêts de bois précieux ou semi précieux comme l’ébène, le palissandre, l’agriculture qui reste de subsistance provoque peu à peu leur destruction pour la culture du riz et pour la production de charbon de bois.

La production de riz demeure cependant insuffisante et Madagascar doit importer une partie de ses besoins. Sur les marchés dans les villes ou au bord des routes on trouve un assez grand assortiment de légumes, des courgettes, du cresson, de la salade verte, des haricots, des carottes, des pommes de terre, et des fruits : bananes, ananas, pêches, litchis, orange… En viande on trouve surtout du zébu, du poulet et du porc.

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